Faut-il prévoir un espace entre les lames de ma terrasse en bois ?

Avec la pierre et le carrelage, le bois est l’un des matériaux les plus populaires pour les terrasses. Si vous avez comme projet d’installer une terrasse en bois pour votre maison, la question de l’espacement entre les dalles va très vite venir à vous. Qu’il s’agisse d’esthétique ou de sécurité, l’espacement entre les lames de bois va varier selon l’essence de bois utilisée et son taux d’humidité.

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Contrôler l’humidité

La règle de base est que les lames de terrasse devraient avoir un taux de siccité – le niveau d'humidité interne - de 18 % maximum au moment de la pose. Si le bois est posé trop humide, des phénomènes pénibles vont se produire tels que le retrait important créant des espaces inesthétiques, des soulèvements voire des gerçures. La question de l'espacement entre les lames fait de même appel à la notion de retrait tangentiel, c'est-à-dire retrait dans le sens de la largeur. En fonction de l'humidité ambiante, les lames de terrasse se contractent et se dilatent dans le sens de la largeur : quand il fait très sec, les lames perdent en largeur. Par contre, quand l'atmosphère est humide, le bois gonfle. Vérifiez les taux d’humidité avant la pose des lames de bois à l’aide d’un humidimètre à pointes avant de vous éviter de mauvaises surprises !

L’espacement pas forcément nécessaire pour certains bois

La question de l’espace entre les deux lames de bois – fixées de manière perpendiculaire aux lambourdes posées dessous – est une question sensible sur laquelle les avis des professionnels divergent. Certains préconisent de faire des poses sans jeu entre les lames pour deux raisons principales. Tout d’abord une raison esthétique : un espace entre deux lames peut paraître étrange au premier coup d’oeil et briser l’harmonie de la terrasse. Et d’autre part, dans le cas d’un bois traité autoclave - c’est-à-dire qui a subi un traitement en profondeur pour prolonger sa durabilité et le protéger des agressions biologiques – l’espace n’est pas nécessaire car le bois peut se rétracter avec le temps.

Un espace qui peut varier selon les taux d’humidité et les essences

Dans le cas des bois exotiques – qui sont plus ou moins sensibles à l’humidité, le teck étant beaucoup plus stable que le bankiraï par exemple – l’espacement entre les lames est conseillé. Cet espace permet le mouvement naturel du bois de saison en saison, aide au drainage de la surface et a? la ventilation de la structure. Entre les périodes sèches et les périodes humides le bois est sujet a? des retraits et des gonflements. On considère qu’un écartement compris entre 3 et 12 mm est normal et garantit le confort d’usage, avec une tolérance ponctuelle dans des conditions climatiques extrêmes de 1 à 14 mm. Il est conseille? de façon générale de prévoir a? la pose un espace de 5 mm entre deux lames et entre deux lames aboutées. N’hésitez pas à consulter un professionnel du bâtiment qui pourra vous donner des valeurs encore plus précises selon le taux d’humidité du bois à la pose et le climat de la région. Pour un bois très sec a? la pose (12 %) dans une région humide en hiver, la cale fera 6 a? 8 mm. Si le bois est moins sec, 4 a? 6 mm suffiront.

terrasse en bois

Bon à savoir

Les lames de terrasse en bois composite (mélange bois/plastique) se dilatent énormément dans tous les sens. Il est impératif de respecter les notices de pose des fabricants et de respecter les espacements conseillés. Certains magasins de bricolage proposent des pieds espaceurs conçus pour écarter automatiquement les lames selon le taux d’humidité du bois.